Maximum Farce

Amis du bon cinéma, bonjour et merci de passer votre chemin car ce message ne s'adresse pas à vous. Enfin, vous restez si vous voulez, mais vous aurez été prévenu.

Ce noël dernier, un gracieux don à su tout particulièrement me ravir. Il s'agissait d'une belle boiboite contenant un chef d'oeuvre du cinéma d'action : "maximum force". Ni une ni deux, quelques uns des auteurs de ce blog se sont réunis pour savourer un grand moment. Moins de 3 mois plus tard, le crise de fou rire incontrôlable qui me prend à chaque fois que je pense à ce film s'étant un peu calmé, je me sens enfin prêt à vous en livré une petite critique.

Par où commencer...

Le principe de Maximum Force c'est que trois flics chacun spécialisé dans sa branche vont unir leurs talents pour aller faire la peau à un méchant, le terrible parrain de la mafia, monsieur Tanabe. Je vous propose donc une petite présentation des héros du film :

* Le geeko rigolo : ce personnage usé jusqu'à la moelle est exploité une fois de plus dans ce film. Il sera dans notre cas spécialiste de l'électronique, n'hésitera pas à lancer des "J'passais une bonne journée, vous me l'avez foutu en l'air, bande de salauds !" aux hélicoptères qui viennent lui tirer dessus et mourra stupidement parce qu'il n'y avait que deux gilets pare-balle vu qu'il n'avait pas eu le temps d'en fabriquer un troisième pour lui, ce qui serra un beau prétexte à la scène larmoyante du film. Il aura eu le temps d'utiliser des voitures télécommandés avec des explosifs scotchés dedans pour faire sauter des méchants dans une scène improbables faisant appel à la pointe des effets spéciaux ratés. Conclusion : le premier héros est inutile, et en plus il meurt au milieu du film. Et hop, 2 euros dans la boite à cliché.

* La blonde : Cette jeune fille ce déguise en prostitué pour arrêter les méchants, fout un râteau magistral au geek, sert principalement de faire valoir au troisième héros et est censé apporter la dose de cul du film. Elle se contentera de faire du yoga pour s'entrainer avant une mission commando et de finir le film en se faisant prendre en otage. Conclusion : le deuxième héros est une jolie fille useless qui se fait prendre en otage. Et youpla, 2 euros dans la boite à cliché.

* Le flic blasé : Attention préparez vous à entendre la description de flic la plus originale de l'histoire du cinéma. Top... Je suis un flic d'une quarantaine d'années, la plupart de mon temps est dévolu à fumer une cigarette et à être mal rasé. Je me balade la plupart du temps avec un débardeur blanc et sale, et malgrè mon air macho je suis sensible puisque je m'inquiète pour ma femme même si elle a divorcé avec moi puisqu'elle ne pouvait plus supporter d'être une femme de flic. Mes principaux talents de diplomatie sont le full contact et les gros flingues... Je suis ? Je suis ? et oui je suis un gros cliché et l'atout testostérone du film. Conclusion : le vrai héros du film, heureusement qu'il est là pour flinguer tout ce qui bouge quand même. Et bim, encore 2 euros dans la boite à cliché.

* Le vilain pas trés trés gentil : Monsieur Tanabe est le grand méchant du film. C'est un parrain qui possède la ville dans le creux de sa main puisqu'il corrompe jusqu'au maire et au chef de la police. D'ailleurs on nous décrit qu'il détient le magasin de hamburger et la quasi totalité du stand de tacos, c'est pour dire ! Dans la vie, monsieur Tanabe aime faire des grand discours sur la réussite américaine en regardant par la fenêtre pour édifier ses sbires qui sont gentiment assis autour d'une table (ses monologues sont longs, très longs) et aussi s'accrocher en dessous des hélicoptères qui s'envolent du haut des toits d'immeuble. Ce dernier passe temps lui coutera néanmoins la vie. Le pauvre. Conclusion : un vilain mafieu qui corrompe tout le monde ! zOMG ! 2 euros dans la boite à cliché.

Vient maintenant le moment ou je vous dévoile l'intrigue du film dans ses moindres détails et rebondissements tortueux.

On dirait qu'il y aurait un vilain mafieux qui fait sa loi et que personne lui dit rien. On dirait qu'un capitaine de police il réuni trois policiers qui aime pas le mafieux. On dirait que les trois policiers ils doivent s'entrainer à se battre ensemble en vivant tous dans un hangar, mais que chacun il s'entraine dans son coin. On dirait que le capitaine il envoie des ninja pour voir si les trois gentils sont prêts. On dirait qu'alors les trois gentil qui sont prêts ils partent en ville dans une camionnette pour tabasser des gens. On dirait que le parrain il est pas content alors il envoie plein des méchants attaquer dans le hangar des gentil, alors un des gentils il meurt. On dirait que les deux gentils restant ils vont dans l'immeuble du parrain et ils tuent tout le monde.

Voila. 2 euros dans la boite à cliché, va falloir que j'arrête elle va déborder d'ici peu.


Pour conclure, il me faut absolument vous parler de l'atout indéniable de ce film. Au moment ou les gentils flics arrivent dans l'immeuble du vilain parrain pour lui faire sa fête, un nouveau personnage apparait. Il fait 2m de haut, il s'appelle l'ours, et il défonce gratuitement à mains nues les deux gardes de l'immeuble. Il n'aura aucune réplique durant tout le film. La seule explication que daigneront nous donner les auteurs du film vient du héros macho de service : "C'est un ami que j'ai appelé pour nous aider. Il s'appelle l'ours. L'ours, va éteindre la lumière !". Sur ce l'ours descend faire sauter le disjoncteur et meurt tué dans l'indifférence générale puisque plus personne ne fera mention de lui.

Un grand bravo aux scénaristes !


Clément