Il y a le
web bienpensant. Attention, quand je dis bienpensant, j'entend moralement. Il
suffit de lire quelques skyblogs, de trainer un peu sur facebook ou doctissimo
pour se rendre rapidement compte que ce web là contient sa part de conneries.
Mais on reste en terrain sûr, en eaux connues, on peut naviguer (ou surfer pour
les plus '90s d'entre vous) sans craindre les écueils. Mais parfois, au détour
d'un clic, au hasard d'un lien, on se sent soudain mal à l'aise. On a par
inadvertance atteint les tréfonds du web. Les opinions se font plus étranges,
les vidéos plus glauques ou plus surréalistes, les commentaires plus malsains.
Vous êtes sur ce blog quelque part au fond à droite, juste entre le web bienpensant et le début de ses tréfonds. Si vous n'êtes pas prêt il est encore temps de faire demi tour. Il est encore temps de rire des couleurs atroces de cette page, de considérer ses auteurs comme de sombres crétins. Secouez mollement la tête, cliquez sur un lien connu, oubliez ce texte insipide. On ne sait jamais. Au delà du fin fond du web se trouvent les terres de 4chan d'où un mal rampant suinte.
Vous êtes sur ce blog quelque part au fond à droite, juste entre le web bienpensant et le début de ses tréfonds. Si vous n'êtes pas prêt il est encore temps de faire demi tour. Il est encore temps de rire des couleurs atroces de cette page, de considérer ses auteurs comme de sombres crétins. Secouez mollement la tête, cliquez sur un lien connu, oubliez ce texte insipide. On ne sait jamais. Au delà du fin fond du web se trouvent les terres de 4chan d'où un mal rampant suinte.
Mais me
direz vous pour peu que vous ayez pris la peine de lire jusqu'ici, tout ça
c'est bien beau, c'est plein de lyrisme et tout et tout, mais au final comment sait
on que la limite est franchie ? Quand doit on se dire : "C'est là que
j'aurais du faire demi tour ?". Eh bien je vous propose un exemple.
Lorsque l'on parle de star wars sur le web bienpensant, on pense bien sûr à la
trilogie et éventuellement (et généralement pour en dire du mal) à la prélogie.
Tout au plus, trouvera t-on par ci par là un ou deux jeunes kevins pour dire que
"lé nouvo SW sa déchire, lol !!§". On verra quelques geeks
intégristes râler sur les ewoks. Dans les tréfonds du web, tout devient
différent. Dans les tréfonds du web, il existe des personnes qui ont vu Star
Wars Holiday special en entiers.
Star wars
keuoua ? Et oui, c'est une des principales caractéristiques des tréfonds du
web. On lit, on hallucine, on relit, on se frotte les yeux (surtout sur ce blog
avec sa police immonde) mais rien à faire, c'est bien ça. Star Wars holiday
special. Le petit frère un peu bizarre de la famille. Celui qui n'est pas comme
les autres. Pour peu que vous alliez sur wikipédia, vous apprendrez que le Star
Wars holiday special est un téléfilm diffusé au alentours de 1978-1979. Qu'il
se situe chronologiquement entre "un nouvel espoir" et "l'empire
contre attaque". Qu'il reprend tout le casting des stars wars classiques.
Oui oui, Mark Hamill, Harrison Ford et Carrie Fisher. Vous serez également
médusés de savoir que Georges Lucas a eu tellement honte de ce navet qu'il en a
interdit toute rediffusion. Autrement dit, seules des copies pirates issues de
VHS circulent encore. Et bien sûr, on peut le trouver en intégralité dans les
tréfonds du web.
Alors une
fois encore, vous voila à la lisière. Vous n'avez qu'un tout petit lien à
suivre pour passer le pas. Toutefois, sachez que certains fans de star wars ont
préféré se manger les yeux plutôt que de regarder la fin de cette chose.
Si vous
êtes courageux (ou suicidaire) vous pouvez regarder cette daube en entiers en anglais ou en français (dans une qualité vraiment merdique pour en rajouter au tableau). Si vous n'êtes pas sûr de vous, pas certain de pouvoir
supporter le processus, vous pouvez regarder la critique du "nostalgia
critic" en anglais sous titré français. Du moins les commentaires
exaspérés du podcasteur vous servirons d'exutoires.
Mais il est
encore temps de faire demi tour. A vous de voir...
Clément